Les trois principaux nâdis du corps subtil
Le prana, l’énergie vitale circule dans des nâdis qui sont comme des lignes ou des « rivières » dans le corps. On dénombre 72 000 nâdis (parfois 84 000 voir 360 000), la terminaison de chacun d’eux est associée aux trente consonnes et aux seize voyelles de l’alphabet sanskrit. Les 3 principaux sont:
Sushumna : nâdi centrale (ou canal central) et principale de la structure énergétique s’étendant de Muladhara-chakra à Sahasrara, du périnée à la fontanelle. Pour les Indiens c’est la rivière mythique Sarasvati. Il est dit qu’il réside 3 autres canaux à l’intérieur, qui on les « saveurs » des 3 gunas, soit rajasique, sattvique, et tamasique Voir l’article
Ida : la nâdi lunaire, qui passe par le côté gauche pour aller du câkrâ de la base à la narine gauche, appelé aussi « canal de la méthode » dans le bouddhisme. Elle est de couleur blanche, froide, est associée à l’élément eau et aux énergies féminines. Pour les Indiens elle est associée à la rivière Ganga (le Gange, une des 7 rivières sacrées de l’hindouisme).
Pingala : la nâdi solaire, qui passe par le côté droit pour aller du câkrâ de la base à celui du front, appelé « canal de la sagesse ». Elle est de couleur rouge, chaude est associée à l’élément feu et aux énergies masculines. Pour les Indiens est associée à la rivière Yamuna (une autre rivière sacrée de l’hindouisme) qui se jette dans le Gange à Allahabad.
Le yoga et le pranayama agissent sur les deux canaux latéraux, le yogi transfère les souffles de ces canaux vers le canal central où ils se dissolvent. C’est la transformation des souffles dualistes en souffle de sagesse, appelée expérience de « claire lumière » expression appartenant à la tradition bouddhisme. Dans le bouddhisme (dzogchen) la couleur des canaux est inversée si l’on est un homme. De même que la couleur du canal central peut être différentes d’une tradition à l’autre. Il est important de ne pas fixer les choses, mais d’être dans une expérience de ressenti.
Namasté Annie