Les carrefours des canaux subtils –câkrâs–
Les carrefours d’énergie sont situés sur le canal central et ils mettent en relation la multitude de canaux subtils. Selon les différents textes et traditions on en distingue cinq, sept ou neuf. En partant du bas vers le haut. L’article propose la description des sept centres situés le long du canal central, qui est situé à l’avant de la colonne vertébrale. Le système du bouddhisme tibétain ne parle pas des deux premiers du bas. Pour une description approfondi de l’image symbolique des câkrâs avec leur représentation dans les lotus, je vous recommande le livre très détaillé de Tara Michaël, Corps subtil corps causal, éd. Le Courrier du livre 1979.
Mûlâdhâra câkrâ : Mula: racine, Adhara: support, soit le câkrâ de la racine ou de la base. Il se situe au niveau du plexus pelvien (entre l’anus et les parties génitales), dernières vertèbres, coccyx. Lié à l’élément terre donc la matière. Il se rapporte à la naissance, à la vie, et aussi à notre peur subtile et première qui est celle de mourir. Il en découle un besoin de sécurité, d’enracinement.
Il est représenté par un carré de couleur jaune entouré de quatre pétales de couleur rouge, la syllabe germe est LAM.
Svâdistâna câkrâ : se situe au niveau du ventre, dernière lombaire première sacrée. Lié à l’élément eau, il se rapporte à la force vitale, en lien avec le désir, la joie de vivre, la créativité et, également, le lâcher-prise, la compréhension de l’impermanence des choses et de nous-même, qui nous permet d’apprécier de ce qui est dans l’instant.
C’est un croissant de lune dans un lotus à six pétales rouges, la syllabe est VAM
Manipûra câkrâ : se situe au niveau du plexus solaire (creux de l’estomac), 1er et 2e vertèbres lombaires. Lié à l’élément feu, se rapporte à l’affirmation de soi, l’ego. C’est le lieu à éveiller pour brûler les impuretés du corps et de l’esprit.
C’est un triangle pointe en haut de couleur rouge dans un lotus à 10 pétales, la syllabe est RAM
Anâhatha câkrâ : se situe au plexus cardiaque, 4e vertèbre dorsale. Il est relié à l’élément air se rapporte à l’amour, la sympathie, le pardon, la confiance, lieu d’interaction avec l’autre. Nous pouvons remarquer que c’est le lieu de transition entre les câkrâs du bas liés aux instincts à la matière et ceux du haut, liés aux sphères plus intuitives.
C’est une étoile à 6 branches de couleur verte ou gris bleu-vert dans un lotus à 12 pétales, la syllabe est YAM
Vishuda câkrâ : se situe à la gorge et 7e vertèbre cervicale. Il est relié avec l’espace (ou l’éther) se rapporte à la communication, capacité d’exprimer ce qui est là, que ce soit ses émotions, ses ressentis mais également de prendre de la distance, qui amène au silence.
C’est une sphère de couleur bleue dans un lotus à 16 pétales, la syllabe est HAM
Ajnâ câkrâ : se situe au 3ème œil, point entre les sourcils. On se retrouve au-dessus des cinq éléments, siège de la pensée (manas), se rapporte à la connaissance de soi, l’intuition, la clarté, le discernement. C’est dans ce lieu qu’apparaît la compréhension sans intellect de ce que vers quoi nos sensations nous portent. Attention à l’ego qui récupère les expériences.
C’est une lumière symbole de la conscience dans un lotus à 2 pétales, il est relié à la syllabe OM
Sahasrâra câkrâ : situé au sommet de la tête, se rapporte à la sagesse, la conscience, c’est l’ouverture avec la nature profonde et infinie, sans séparation, non-duelle.
Namasté Annie